Pauvre femme riche qui ne comprenait rien aux gilets fluorescents !
« Mon mari a hérité d’une bicoque dans les Chevreuses, on y va ce week end. Ca vous dit de vous joindre à nous ? »
« Un bon verre au coin du feu, quelle belle idée ! En plus Paris s’annonce mouvementé ce samedi ».
Adélaïde est un monstre urbain qui ne quitte que très rarement sa jungle citadine. Un monstre manucuré, injecté de quelques substances rajeunissantes hors de prix. C’est une bête fabuleuse qui ne vous parle que de matières nobles, de mets finement recherchés dans les tripes d’un animal en voie d’extinction. Elle court les salons privés où le prix d’une collation nourrirait un smicard pendant plusieurs nuits.
Adélaïde visite les galeries d’art où l’argent a déjà corrompu le métier. Des expositions que si d’infortune, vous loupiez à Londres ou à Milan, vous les retrouveriez à Amsterdam ou à Paris. L’argent des pseudo-mécènes tourne, déguisé en Jeff Koons ou en Manzetti. De la merde en conserve, un urinoir fini à la pisse, et des monochromes insultants de vacuité. En plus, il coute tant à la planète de les transporter. Le mécène qui s’est emparé de la part belle de l’homme fait les poches des touristes et des prétendus instruits. Il transforme les musées et les hauts lieux historiques en salles de réception pour ses associés. Ca fait bien. Ca fait chic !
Adélaïde ne se pose pas trop de questions, c’est un acte mondain comme un autre que d’y avoir été. Comme lire le dernier Houellebecq, ou acquérir le dernier sac Birkin ou chloé.
Alors Adélaïde ne comprends pas qu’on ferme les Champs-Elysées. Que les boutiques de luxes et les restaurants connus de l’avenue, ne puissent exploiter en toute sérénité une main d’œuvre payée au rabais. Que des gens n’arrivent plus à s’acquitter de leurs loyers. Qu’ils habitent de plus en plus loin. Que le service public diminue. Qu’il faut rouler des kilomètres pour se soigner. Que les banlieues proches des grandes métropoles se gentrifient et les excluent. Qu’ils sont livrés à la voracité des patrons par une gouvernance plus soucieuse de se vendre aux riches puissants que de servir leurs intérêts.
Non elle ne comprend rien aux français. « C’est un peuple d’assistés ! » répète la quinquagénaire qui n’a jamais travaillé.
« Un bon verre au coin du feu, quelle belle idée ! En plus Paris s’annonce mouvementé ce samedi ».
Adélaïde est un monstre urbain qui ne quitte que très rarement sa jungle citadine. Un monstre manucuré, injecté de quelques substances rajeunissantes hors de prix. C’est une bête fabuleuse qui ne vous parle que de matières nobles, de mets finement recherchés dans les tripes d’un animal en voie d’extinction. Elle court les salons privés où le prix d’une collation nourrirait un smicard pendant plusieurs nuits.
Adélaïde visite les galeries d’art où l’argent a déjà corrompu le métier. Des expositions que si d’infortune, vous loupiez à Londres ou à Milan, vous les retrouveriez à Amsterdam ou à Paris. L’argent des pseudo-mécènes tourne, déguisé en Jeff Koons ou en Manzetti. De la merde en conserve, un urinoir fini à la pisse, et des monochromes insultants de vacuité. En plus, il coute tant à la planète de les transporter. Le mécène qui s’est emparé de la part belle de l’homme fait les poches des touristes et des prétendus instruits. Il transforme les musées et les hauts lieux historiques en salles de réception pour ses associés. Ca fait bien. Ca fait chic !
Adélaïde ne se pose pas trop de questions, c’est un acte mondain comme un autre que d’y avoir été. Comme lire le dernier Houellebecq, ou acquérir le dernier sac Birkin ou chloé.
Alors Adélaïde ne comprends pas qu’on ferme les Champs-Elysées. Que les boutiques de luxes et les restaurants connus de l’avenue, ne puissent exploiter en toute sérénité une main d’œuvre payée au rabais. Que des gens n’arrivent plus à s’acquitter de leurs loyers. Qu’ils habitent de plus en plus loin. Que le service public diminue. Qu’il faut rouler des kilomètres pour se soigner. Que les banlieues proches des grandes métropoles se gentrifient et les excluent. Qu’ils sont livrés à la voracité des patrons par une gouvernance plus soucieuse de se vendre aux riches puissants que de servir leurs intérêts.
Non elle ne comprend rien aux français. « C’est un peuple d’assistés ! » répète la quinquagénaire qui n’a jamais travaillé.