Gilets jaunes : écho dans une section syndicale
Par François Ferrette
Au moment où débutent les actions des gilets jaunes, mon organisation syndicale était en pleine campagne électorale en vue du renouvellement de nos représentants du personnel dans la fonction publique, les élections ayant lieu du 29 novembre au 6 décembre. Nous étions donc assez peu disponibles pour nous soucier d’un soutien alors que nos faibles forces se concentraient pour gagner des élections. Mais l’absence d’au moins une simple position syndicale de soutien interrogeait. Précisons que je suis membre d’un syndicat du personnel administratif et technique de l’éducation nationale dont la base est recrutée en catégorie C, payée au niveau du SMIC ou un peu plus. Nous avons également dans nos rangs des collègues de catégorie B ou A. Bref, je n’avais pas souhaité en tant que responsable syndical prendre une position personnelle, malgré la confiance qu’on m’accorde, sans qu’une instance ne se réunisse. Au plan local, notre bureau syndical s’est donc réuni le 11 décembre en présence de 11 camarades. La discussion autour des gilets jaunes s’est donc imposée d’elle-même et a fait partie d’une discussion approfondie. Je n’ai pas senti d’animosité des membres du bureau, des interrogations fortes et légitimes sur la composition politique du mouvement : « j’aime savoir avec qui je manifeste » m’a-t-on dit. On s’est aussi interrogé sur l’absence de notre fédération et des autres confédérations alors qu’une collègue affirmait « moi, je leur apporte du café au rond-point, les pauvres, avec ce temps ». Une autre indiquait mettre son gilet jaune sous le pare-brise en guise de solidarité.
La discussion en arriva à l’adoption d’un texte que je proposais par mèl à l’ensemble du bureau syndical, y compris les absents, soit 25 personnes. Non seulement, aucune opposition n’a émergé mais des collègues absents m’ont fait part de leur soutien au texte ainsi intitulé « Appel aux personnels : renforçons la mobilisation des gilets jaunes ! ». L’idée général était de s’appuyer sur le rapport de force institué par les gilets jaunes qui restait le seul cadre motivant actuel pour gagner sur un certain nombre de revendications qu’on partageait. Evidemment, le texte incluait l’idée qu’il fallait renforcer ce mouvement « sans drapeau ni banderole » pour ne pas le diviser.
Au moment où débutent les actions des gilets jaunes, mon organisation syndicale était en pleine campagne électorale en vue du renouvellement de nos représentants du personnel dans la fonction publique, les élections ayant lieu du 29 novembre au 6 décembre. Nous étions donc assez peu disponibles pour nous soucier d’un soutien alors que nos faibles forces se concentraient pour gagner des élections. Mais l’absence d’au moins une simple position syndicale de soutien interrogeait. Précisons que je suis membre d’un syndicat du personnel administratif et technique de l’éducation nationale dont la base est recrutée en catégorie C, payée au niveau du SMIC ou un peu plus. Nous avons également dans nos rangs des collègues de catégorie B ou A. Bref, je n’avais pas souhaité en tant que responsable syndical prendre une position personnelle, malgré la confiance qu’on m’accorde, sans qu’une instance ne se réunisse. Au plan local, notre bureau syndical s’est donc réuni le 11 décembre en présence de 11 camarades. La discussion autour des gilets jaunes s’est donc imposée d’elle-même et a fait partie d’une discussion approfondie. Je n’ai pas senti d’animosité des membres du bureau, des interrogations fortes et légitimes sur la composition politique du mouvement : « j’aime savoir avec qui je manifeste » m’a-t-on dit. On s’est aussi interrogé sur l’absence de notre fédération et des autres confédérations alors qu’une collègue affirmait « moi, je leur apporte du café au rond-point, les pauvres, avec ce temps ». Une autre indiquait mettre son gilet jaune sous le pare-brise en guise de solidarité.
La discussion en arriva à l’adoption d’un texte que je proposais par mèl à l’ensemble du bureau syndical, y compris les absents, soit 25 personnes. Non seulement, aucune opposition n’a émergé mais des collègues absents m’ont fait part de leur soutien au texte ainsi intitulé « Appel aux personnels : renforçons la mobilisation des gilets jaunes ! ». L’idée général était de s’appuyer sur le rapport de force institué par les gilets jaunes qui restait le seul cadre motivant actuel pour gagner sur un certain nombre de revendications qu’on partageait. Evidemment, le texte incluait l’idée qu’il fallait renforcer ce mouvement « sans drapeau ni banderole » pour ne pas le diviser.