L’ABANDON MÉDICAL MACRONIEN (11 mai 2020)
Dès la fin janvier, un nouveau syndrome viral pulmonaire fait son apparition sur le territoire français. Ce nouveau virus est un (SARS-CoV-2), il laisse au second plan la souche (HN) habituelle en cette période hivernale sur le territoire national, et l’on ne parle plus de grippe mais de Covid-19 ou de Coronavirus. Cette maladie très contagieuse, parce qu’elle est inconnue, terrorise les français qui suivent hébétés sa progression géographique et les annonces quotidiennes du nombre de décès par les médias d’informations.
Quelle est la réponse du pouvoir ? Que met-il en place pour lutter contre les effets ravageurs de l’épidémie ?
Rien, pour la santé en tout cas !
Pire, « cette année l’Etat prévoyait avant le Coronavirus d’emprunter 215 milliards d’euros pour payer ses crédits arrivants à échéance et éponger ses déficits. En raison des dépenses supplémentaires engendrées par l’épidémie, il devra porter ce montant à 307 milliards d’euros. », peut-on lire dans l’article de Ouest France, Coronavirus. Que faire de notre montagne de dettes ? publié le 22 avril 2020. 92 milliards de dette supplémentaire et rien pour la santé, rien pour lutter contre l’épidémie, pas un masque, pas une blouse pour les personnels hospitaliers. Toujours pire, le seul médicament antiviral susceptible de lutter contre le Coronavirus est déclaré substance vénéneuse et interdit à la vente. Rappelons que la chloroquine et ses dérivés sont utilisés depuis 70 ans. Si l’on en croit Didier Raoult il s’est vendu en France 36 millions de comprimés de plaquénil en 2019 sans que personne n’y voit rien à redire. Il faut attendre 2020, en pleine épidémie, pour qu’une tempête médiatique dénonce le risque mortel de cette molécule…
Le pouvoir macronien n’a rien fait pour la santé. Il s’est reposé sur les hypothétiques vertus d’un confinement national. Dès les premiers jours, le premier message d’alerte martèle : « restez chez vous… » et plus loin « … allez chez un professionnel de santé si vous n’avez pas les signes de la maladie ». Un deuxième message d’alerte précisera d’appeler le 15 si l’on vient à avoir des difficultés respiratoires. C’est juste invraisemblable, du jamais vu dans l’histoire des soins. La politique du pouvoir est de laisser s’opérer la « sélection naturelle » face à la maladie, de laisser l’ensemble des personnels hospitaliers dans le dénuement et d’interdire aux médecins de faire leur métier : diagnostiquer et prescrire un traitement. L’acte médical soumis aux ordres politiques est une réalité insensée qui coute d’ores et déjà 25 200 décès au 5 mai 2020.
Le sabotage du système de santé français ne date pas d’hier et les personnels hospitaliers sont depuis longtemps en première ligne pour le défendre. Il y a urgence à organiser dès maintenant une riposte populaire pour retrouver la médecine dont nous avons besoin. C’est pourquoi les animateurs de Militant soutiennent d’ores et déjà les initiatives allant dans ce sens : Appel pour un comité parisien / francilien de santé publique (change.org), collectif « Bas les masques », appel à la grève du 11 mai au CHU de Toulouse…
EN BREF
Sacs poubelles : 120 LITRES – 30 LITRES – 10 LITRES
On voit depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux et dans quelques articles de la presse des personnels soignants s’improviser des protections avec des sacs poubelles : 120 litres pour le corps, 30 litres pour les bras, et 10 litres pour la tête. Le jean-foutisme médical macronien conduit à ce genre d’humiliations. Après avoir été matraqués, agressés aux gaz lacrymogènes, dégagés sans ménagement par la police lors des mouvements sociaux, les personnels soignants se voient sommet de se mettre dans des sacs poubelles. Message subliminal : Est-ce bien là que le pouvoir rêve de les voir finir ?
Les masques : Après la bataille ?
Depuis le 4 mai, les masques sont enfin disponibles… En février pas de masques, en mars pas de masques, en avril pas de masques, en fait pendant tous les temps forts de l’épidémie les masques étaient cachés. C’est donc le 4 mai que les masques ont attendu pour sortir de leur cachette. Et où étaient-ils cachés : dans l’arrière boutique des grandes surfaces… Madame Agnès Pannier Runacher, secrétaire d’état à l’économie, a annoncé qu’un accord avait été passé avec certaines enseignes de la grande distribution pour que celles-ci puissent les vendre entre le 4 et le 11 mai (Cf 20 minutes du 30 avril. Coronavirus : les grandes enseignes vendront des masques à partir du 4 mai, selon Bercy). Pour les autres donc (par exemple les pharmacies) il faudra attendre le 11. On imagine le bonheur de ces enseignes qui peuvent faire de gros bénéfices pendant le pic des ventes des masques alors que les petits indépendants devront se contenter des restes. Toujours aucune déontologie, aucune morale sauf celle des profits.
Pour des masques de qualité en nombre suffisant ! Gratuité des masques ! (5 mai 2020)
Le gouvernement est entré dans une nouvelle phase contre le COVID 19, annonçant notamment la distribution massive de masques qui a tant manqué depuis mars et qui a justifié le confinement. Alors, arrive-t-on à la fin de la polémique sur le sujet ? Le débat n’est pas clos, loin de là. Une qualité de masques très variable
Les masques « grand public » qui sont promis par le gouvernement ne correspondent ni aux normes du FFPE ni à ceux des masques chirurgicaux. Le gouvernement a sciemment abaissé le niveau de qualité des masques car ils n’assurent pas le même degré de protection. Il y en aura de deux types : pour les professionnels en contact avec le public, le masque sera protecteur à 90% ; pour toute personne sans contact avec le public, protecteur à 70% (FFP2 et masques chirurgicaux grimpent à 94%-98%). Par ailleurs, les masques grand public ne sont soumis à des tests de conformité, les entreprises restant responsables de la qualité sans vérification obligatoire par un laboratoire. En tout, 390 modèles différents seront vendus par 242 entreprises productrices. Ils pourront être portés 4h maximum, jetables ou réutilisables au moins entre 5 et 30 fois selon la qualité de fabrication, ce qui signifie que la qualité ne sera pas identique et qu’il existera des masques semi-jetables car peu lavables. En gros, plus le masque est lavable, plus il est cher. La présidente de l'Ordre des pharmaciens met par ailleurs le grand public en garde : « Quand on achète des masques, on doit vérifier sur la boîte le niveau de filtrage, la norme, le contrôle qualitatif ». Selon une note du ministère de l'Économie et des Finances, les besoins de masques en tissu dédiés à la population française ne seront pas couverts d'ici le 11 mai. Selon la même note, il faudra au moins deux à six masques par personne et par semaine, ce qui n’est pas forcément le minimum nécessaire si on doit le changer plusieurs fois par jour, le faire sécher selon des normes contraignantes (30 mn à 60°, séchage puis repassage à 120°). Pour 67 millions d’habitants, il faudrait 268 millions de masques. Qui va payer ?
Seuls les masques chirurgicaux ne pourront être vendus plus de 95 centimes l’unité. En février dernier, il l’était à 7-10 centimes. Les masques grand public devraient, selon le ministère de la santé, être vendus entre 2 et 5 euros. Cette fourchette de prix n’est qu’indicative, des masques atteindraient 15-20 euros, voire bien plus encore. Les prix ne seront-ils donc pas encadrés ? La secrétaire d'État indiquait le 24 avril que « ce n'est pas d'actualité ». Les annonces du Premier ministre du 28 avril sur la distribution des masques
La distribution ne sera pas totalement encadrée par l’Etat et l’initiative privée sera la norme. La distribution sera variable, gratuite ou payante. Parmi les personnels de l’Etat, le Premier ministre assure que les enseignants et encadrants auront gratuitement des masques mais pour les autres agents publics pourtant aussi en contact avec le public (restauration scolaire, agents d’accueil, etc.) qu’en sera-t-il ? Dans les collectivités territoriales, l’Etat prendra en charge 50% du coût d’achat des masques. Dans le privé, les masques seront payés par les salariés même si Philippe invite les entreprises à les acquérir pour les leurs distribuer. C’est donc dans un grand désordre que la distribution se fera, les grandes surfaces n’étant pas astreintes à limiter le nombre de paquets vendus par acheteur.
Philippe annonce que « nous recevrons près de 100 millions de masques chirurgicaux et 20 millions masques grands public à compter du mois de mai ». Les masques chirurgicaux ne sont pas destinés a priori au grand public mais au personnel de santé libérale. Une grande confusion règne sur le chiffrage des masques et leurs destinataires prioritaires. 5 millions de masques par semaine seront réservés par l’Etat pour les Français les plus précaires, soit 7 millions de personnes mais le chômage a augmenté de 7% pour le seul mois de mars. Il ne faut pas oublier que la situation sociale évolue vite. Actuellement, sur 20 millions de salariés du privé, un quart sont au chômage partiel (l’autre nom pour la fiche de paie amputée), soit 5 millions de salariés. C’est dire combien, encore une fois, le compte n’y est pas. Il y a donc tout lieu de penser que l’affirmation du Premier ministre qu’à partir du 11 mai, il y en aura « assez dans le pays pour faire face aux besoins » sera démentie. L’agence santé publique prévoyait les besoins ainsi : stocker 600 millions de masques FFP2 pour protéger les soignants et 1 milliard de masques chirurgicaux pour la population. Ces chiffres ne seront pas atteints et la qualité ne sera pas au rendez-vous. Encore une fois, une distribution gratuite et coordonnée nécessiterait un plan d’ensemble maitrisé par des pouvoirs publics soucieux de la justice sociale. Au contraire, nous nous dirigeons tout droit vers une diffusion désordonnée, coûteuse pour les budgets des familles et source de mécontentement à venir. Précisons enfin que la distribution de masques en fin de pandémie relève certainement d’un non-sens politique et sanitaire.
Le 5 mai 2020
Les masques « grand public » qui sont promis par le gouvernement ne correspondent ni aux normes du FFPE ni à ceux des masques chirurgicaux. Le gouvernement a sciemment abaissé le niveau de qualité des masques car ils n’assurent pas le même degré de protection. Il y en aura de deux types : pour les professionnels en contact avec le public, le masque sera protecteur à 90% ; pour toute personne sans contact avec le public, protecteur à 70% (FFP2 et masques chirurgicaux grimpent à 94%-98%). Par ailleurs, les masques grand public ne sont soumis à des tests de conformité, les entreprises restant responsables de la qualité sans vérification obligatoire par un laboratoire. En tout, 390 modèles différents seront vendus par 242 entreprises productrices. Ils pourront être portés 4h maximum, jetables ou réutilisables au moins entre 5 et 30 fois selon la qualité de fabrication, ce qui signifie que la qualité ne sera pas identique et qu’il existera des masques semi-jetables car peu lavables. En gros, plus le masque est lavable, plus il est cher. La présidente de l'Ordre des pharmaciens met par ailleurs le grand public en garde : « Quand on achète des masques, on doit vérifier sur la boîte le niveau de filtrage, la norme, le contrôle qualitatif ». Selon une note du ministère de l'Économie et des Finances, les besoins de masques en tissu dédiés à la population française ne seront pas couverts d'ici le 11 mai. Selon la même note, il faudra au moins deux à six masques par personne et par semaine, ce qui n’est pas forcément le minimum nécessaire si on doit le changer plusieurs fois par jour, le faire sécher selon des normes contraignantes (30 mn à 60°, séchage puis repassage à 120°). Pour 67 millions d’habitants, il faudrait 268 millions de masques. Qui va payer ?
Seuls les masques chirurgicaux ne pourront être vendus plus de 95 centimes l’unité. En février dernier, il l’était à 7-10 centimes. Les masques grand public devraient, selon le ministère de la santé, être vendus entre 2 et 5 euros. Cette fourchette de prix n’est qu’indicative, des masques atteindraient 15-20 euros, voire bien plus encore. Les prix ne seront-ils donc pas encadrés ? La secrétaire d'État indiquait le 24 avril que « ce n'est pas d'actualité ». Les annonces du Premier ministre du 28 avril sur la distribution des masques
La distribution ne sera pas totalement encadrée par l’Etat et l’initiative privée sera la norme. La distribution sera variable, gratuite ou payante. Parmi les personnels de l’Etat, le Premier ministre assure que les enseignants et encadrants auront gratuitement des masques mais pour les autres agents publics pourtant aussi en contact avec le public (restauration scolaire, agents d’accueil, etc.) qu’en sera-t-il ? Dans les collectivités territoriales, l’Etat prendra en charge 50% du coût d’achat des masques. Dans le privé, les masques seront payés par les salariés même si Philippe invite les entreprises à les acquérir pour les leurs distribuer. C’est donc dans un grand désordre que la distribution se fera, les grandes surfaces n’étant pas astreintes à limiter le nombre de paquets vendus par acheteur.
Philippe annonce que « nous recevrons près de 100 millions de masques chirurgicaux et 20 millions masques grands public à compter du mois de mai ». Les masques chirurgicaux ne sont pas destinés a priori au grand public mais au personnel de santé libérale. Une grande confusion règne sur le chiffrage des masques et leurs destinataires prioritaires. 5 millions de masques par semaine seront réservés par l’Etat pour les Français les plus précaires, soit 7 millions de personnes mais le chômage a augmenté de 7% pour le seul mois de mars. Il ne faut pas oublier que la situation sociale évolue vite. Actuellement, sur 20 millions de salariés du privé, un quart sont au chômage partiel (l’autre nom pour la fiche de paie amputée), soit 5 millions de salariés. C’est dire combien, encore une fois, le compte n’y est pas. Il y a donc tout lieu de penser que l’affirmation du Premier ministre qu’à partir du 11 mai, il y en aura « assez dans le pays pour faire face aux besoins » sera démentie. L’agence santé publique prévoyait les besoins ainsi : stocker 600 millions de masques FFP2 pour protéger les soignants et 1 milliard de masques chirurgicaux pour la population. Ces chiffres ne seront pas atteints et la qualité ne sera pas au rendez-vous. Encore une fois, une distribution gratuite et coordonnée nécessiterait un plan d’ensemble maitrisé par des pouvoirs publics soucieux de la justice sociale. Au contraire, nous nous dirigeons tout droit vers une diffusion désordonnée, coûteuse pour les budgets des familles et source de mécontentement à venir. Précisons enfin que la distribution de masques en fin de pandémie relève certainement d’un non-sens politique et sanitaire.
Le 5 mai 2020
Réouverture des écoles et des établissements scolaires ? NON à un retour précipité et sans garantie de protection de tous ! (25 avril 2020)
Les conditions de retour des élèves sont-elles réunies pour assurer la reprise des cours ? La question mérite d’être posée tant l’incertitude demeure en matière de recul de la maladie. Bien que Macron ait annoncé un déconfinement à partir du 11 mai, les statistiques ne confirment pas une nette baisse de la pandémie. Le 19 avril, le directeur général de la santé a confirmé une « très lente décrue épidémique … Le nombre de personnes hospitalisées reste très élevé… Le confinement, grâce à vos efforts à tous, est efficace, il freine fortement l'épidémie ». Après l’intervention de Macron, le président du Conseil de l’Ordre national des médecins, estimait qu’aucune donnée médicale ne justifiait de rouvrir les établissements scolaires. Rappelons qu’il y a 1 300 000 personnels (enseignants, administratifs, infirmières, ATSEM, personnels en restauration, entretien, etc.) exercent à l’éducation nationale qui doivent accueillir 13 millions d’élèves.
Depuis la déclaration de Macron le 13 avril, de nombreuses questions sont soulevées : comment peut-il dire à la fois que les lieux publics comme les restaurants resteront fermés quand il annonce l’ouverture des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai ? Comment peut-il dire que les écoles seront ouvertes et que les universités resteront fermées jusqu’à l’été ? Comment accueillir des élèves en écoles maternelles qui seront les moins susceptibles de respecter des consignes de distance sociale ? Comment faire cours en portant un masque ? Comment un enseignant pourrait assurer le même cours à des petits groupes d’une même classe (pour respecter les consignes de distance), donc répétés plusieurs fois dans la journée et en même temps assurer le télétravail pour les élèves qui ne viendraient pas en cours ? Comment assurer la restauration dans les cantines et les selfs avec les distances minimales en respectant les emplois du temps des cours démultipliés ? Tout ceci parait irréaliste tant que les conditions de protection des personnels et des élèves ne sont pas atteintes.
On sait que si les jeunes sont moins atteints que les adultes, ils peuvent être porteurs du COVID-19 et le transmettre à des personnes plus âgées. Il faut donc des consignes précises pour parer à toute situation de transmission. Il faut donc nettoyer régulièrement tous les espaces de convivialité, les rampes d’escalier, les poignées de portes, les boutons d’ascenseurs… Il faut fournir du matériel aux adultes comme les masques.
Or, les annonces gouvernementales en approvisionnement de masques sont en-deçà des besoins dans les écoles, collèges et lycées. Une production de 17 millions de masques « grand public » par semaine est visée, d’ici le 11 mai. Ces masques assureront une protection de l’ordre de 60/70% alors que les masques FFPE atteignent un taux de protection de 95%. Des collectifs de médecins réclament 15 millions de masques FFP2 par jour uniquement pour la communauté soignante. On voit donc que les besoins sont énormes pour assurer une protection sanitaire efficace de la population et que ne peut assurer le gouvernement. C’est pour cela qu’il se replie sur les masques de qualité inférieure pour chacun de nous. La pénurie de masques en France relève du scandale d’état. En 2009, il y avait un stock d’un milliard de masques chirurgicaux et 900 millions de masques FFP2.
Nous savons pourquoi Macron souhaite la réouverture des écoles, collèges et lycées : libérer les parents pour qu’ils aillent travailler et relancer la machine économique. Refusons que l’on sacrifie le peuple sur l’autel de la concurrence internationale car c’est bien de cela dont il s’agit.
Le 25 avril 2020
Depuis la déclaration de Macron le 13 avril, de nombreuses questions sont soulevées : comment peut-il dire à la fois que les lieux publics comme les restaurants resteront fermés quand il annonce l’ouverture des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai ? Comment peut-il dire que les écoles seront ouvertes et que les universités resteront fermées jusqu’à l’été ? Comment accueillir des élèves en écoles maternelles qui seront les moins susceptibles de respecter des consignes de distance sociale ? Comment faire cours en portant un masque ? Comment un enseignant pourrait assurer le même cours à des petits groupes d’une même classe (pour respecter les consignes de distance), donc répétés plusieurs fois dans la journée et en même temps assurer le télétravail pour les élèves qui ne viendraient pas en cours ? Comment assurer la restauration dans les cantines et les selfs avec les distances minimales en respectant les emplois du temps des cours démultipliés ? Tout ceci parait irréaliste tant que les conditions de protection des personnels et des élèves ne sont pas atteintes.
On sait que si les jeunes sont moins atteints que les adultes, ils peuvent être porteurs du COVID-19 et le transmettre à des personnes plus âgées. Il faut donc des consignes précises pour parer à toute situation de transmission. Il faut donc nettoyer régulièrement tous les espaces de convivialité, les rampes d’escalier, les poignées de portes, les boutons d’ascenseurs… Il faut fournir du matériel aux adultes comme les masques.
Or, les annonces gouvernementales en approvisionnement de masques sont en-deçà des besoins dans les écoles, collèges et lycées. Une production de 17 millions de masques « grand public » par semaine est visée, d’ici le 11 mai. Ces masques assureront une protection de l’ordre de 60/70% alors que les masques FFPE atteignent un taux de protection de 95%. Des collectifs de médecins réclament 15 millions de masques FFP2 par jour uniquement pour la communauté soignante. On voit donc que les besoins sont énormes pour assurer une protection sanitaire efficace de la population et que ne peut assurer le gouvernement. C’est pour cela qu’il se replie sur les masques de qualité inférieure pour chacun de nous. La pénurie de masques en France relève du scandale d’état. En 2009, il y avait un stock d’un milliard de masques chirurgicaux et 900 millions de masques FFP2.
Nous savons pourquoi Macron souhaite la réouverture des écoles, collèges et lycées : libérer les parents pour qu’ils aillent travailler et relancer la machine économique. Refusons que l’on sacrifie le peuple sur l’autel de la concurrence internationale car c’est bien de cela dont il s’agit.
Le 25 avril 2020
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