bernard munin
Bernard Munin est retraité après avoir effectué toute sa carrière professionnelle dans l'Éducation Nationale auprès des enfants et des adolescents en difficultés. Son engagement politique, syndical et associatif s'est toujours situé à gauche. Il est particulièrement attaché aux principes de la laïcité. Il est conseiller municipal de Marommes depuis 2014, commune proche de Rouen.
Peux tu nous rappeler ton parcours professionnel ?
Je suis entré dans l’Education Nationale en 1967. Après avoir été titularisé en tant qu’instituteur, je me suis spécialisé dans le domaine de « l’enfance inadaptée », comme instituteur spécialisé puis comme directeur d’établissement spécialisé. J’ai effectué toute ma carrière dans plusieurs structures du Centre départemental de l’Enfance de la Seine-Maritime. Mon dernier poste a été celui de directeur adjoint du Centre Départemental de l’Enfance, où les Palmes Académiques m’ont été remises à l’occasion de mon départ en retraite. Parallèlement à mon activité professionnelle, j’ai préparé et obtenu la Licence en Droit.
Quel est ton parcours militant ?
Mon premier engagement a été syndical. J’ai pris part activement aux manifestations et aux grèves de 1968, puis à divers combats, notamment pour défendre la laïcité. Je me suis véritablement engagé dans la vie politique en adhérant au PS lors de la campagne présidentielle de 1981. J’étais de ceux qui militaient pour « changer la vie ». Suite à l’élection de François Mitterrand, les années 1981 et 1982 ont répondu à nos attentes de changement (nationalisation des banques et de grands groupes industriels, création de l’impôt sur la fortune, retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, semaine de 39 heures, décentralisation, abolition de la peine de mort ….) Il a malheureusement fallu déchanter dès mars 1983, avec le « tournant de la rigueur » et le virage social démocrate droitier opéré en rapport avec les contraintes du système monétaire européen.
Entre 1981 et 1983, j’ai été chargé par la Fédération du PS de reconstituer la section du canton rural dans lequel j’habitais. Je suis alors devenu pendant 10 ans le secrétaire cantonal de cette nouvelle section, forte d’une vingtaine d’adhérents. Durant cette période, j’ai été deux fois candidat aux élections cantonales, et élu comme conseiller municipal d’opposition dans la ville chef lieu de canton. Un important désaccord personnel et politique survenu avec le premier secrétaire fédéral lors de la préparation des cantonales de 1994 m’a conduit à me mettre en retrait du fonctionnement du PS.
Je me suis alors essentiellement consacré à mon activité professionnelle, qui était devenue beaucoup plus prenante entre 1994 et 2004, avec l’ajout de responsabilités dans le cadre du dispositif « I6-25 ans » avec la direction d’une PAIO, et au sein d’une association oeuvrant pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap.
Après mon départ à la retraite, en 2004, j’ai été pressenti par un ami pour revenir au PS en vue d’aider à la constitution d’une liste pour les élections municipales à venir dans la ville de 12000 habitants de l’agglomération rouennaise où je venais de m’installer. J’ai été élu en 2008, mais je me suis rapidement trouvé en désaccord profond avec le maire et ses principaux adjoints, du fait de leur anticommunisme primaire. S’ajoutait à cela des méthodes claniques et autoritaires, tant dans le fonctionnement de la section PS devenu le fan club du maire, que dans celui antidémocratique imposé au conseil municipal. La rupture totale est intervenue en 2013 avec le rejet de la politique sociale libérale de Hollande, de son gouvernement et du PS devenu un banal parti de centre droit. En 2014, je me suis présenté sur une liste soutenue par le Front de Gauche. J’ai adhéré au Parti Socialiste de Gauche (PSG) dès mon retour au conseil municipal, dans l’opposition à la majorité PS. J’étais persuadé que le PSG avait un créneau entre 2013 et 2017 pour tenter de fédérer des militants socialistes sincères. En Seine-Maritime j’ai pu former le seul groupe institutionnel du PSG extérieur à la région parisienne, et participer à l’élaboration du projet pour la France des socialistes de gauche. Malheureusement le développement de ce nouveau parti a été entravé, notamment en raison d’un manque de moyens financiers et d’une quasi absence de médiatisation. L’échéance de 2017 a brisé, du moins momentanément l’élan espéré. Personnellement je reste adhérent du PSG. En tant qu’élu municipal, je participe aussi à un Groupe d’Appui de la France Insoumise (le GA des élus de la Seine-Maritime et de l’Eure). Dans le cadre de ce GA, j’ai participé en septembre dernier à l’organisation de la première Fête Normande des Insoumis, en étant aussi associé au stand de « Militant » dont j’avais proposé la présence qui a d’ailleurs été fort appréciée.
Les projets en cours de réflexion sont centrés sur la démocratie locale.
Avec des camarades de la France Insoumise, du PCF, d’Ensemble et de nombreux citoyens de la société civile (militants syndicaux, associatifs…) nous avons constitué en 2017 une association appelée « Cailly Citoyens », située sur une partie de l’agglomération rouennaise, afin de promouvoir auprès des habitants des quatre communes actuellement concernées des action de solidarité et le soutien à l’engagement solidaire citoyen. Nous voulons aussi nous investir dans les élections municipales de 2020 en accompagnant les citoyens souhaitant s’engager, naturellement dans le respect des valeurs de gauche et antilibérales déclinées dans la charte de l’Association.
Le contexte politique du territoire est le suivant : une présence militante de terrain assez faible. Le PCF maintient des sections locales avec des petits effectifs, la France Insoumise ne dispose que d’un seul Groupe d’Appui avec peu de participants, les autres partis de la gauche antilibérale n’ont aucune structure locale et ne comptent au total que quelques membres.
Deux communes échappent actuellement à la main mise d’un PS jusqu’alors tout puissant sur le territoire, dont une ville avec un maire communiste allié au PS. Dans ces conditions il parait bien évident que ni le PCF ni la FI ne peuvent prétendre à autre chose qu’une présence de témoignage, avec des scores respectifs pouvant être évalués de 5 à 15% au premier tour. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes attachées à promouvoir des listes antilibérales (donc hors présence officielle du PS, mais pouvant inclure des socialistes de gauche) comportant majoritairement des citoyens de la société civile non encartés dans des partis politiques.
Je suis entré dans l’Education Nationale en 1967. Après avoir été titularisé en tant qu’instituteur, je me suis spécialisé dans le domaine de « l’enfance inadaptée », comme instituteur spécialisé puis comme directeur d’établissement spécialisé. J’ai effectué toute ma carrière dans plusieurs structures du Centre départemental de l’Enfance de la Seine-Maritime. Mon dernier poste a été celui de directeur adjoint du Centre Départemental de l’Enfance, où les Palmes Académiques m’ont été remises à l’occasion de mon départ en retraite. Parallèlement à mon activité professionnelle, j’ai préparé et obtenu la Licence en Droit.
Quel est ton parcours militant ?
Mon premier engagement a été syndical. J’ai pris part activement aux manifestations et aux grèves de 1968, puis à divers combats, notamment pour défendre la laïcité. Je me suis véritablement engagé dans la vie politique en adhérant au PS lors de la campagne présidentielle de 1981. J’étais de ceux qui militaient pour « changer la vie ». Suite à l’élection de François Mitterrand, les années 1981 et 1982 ont répondu à nos attentes de changement (nationalisation des banques et de grands groupes industriels, création de l’impôt sur la fortune, retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, semaine de 39 heures, décentralisation, abolition de la peine de mort ….) Il a malheureusement fallu déchanter dès mars 1983, avec le « tournant de la rigueur » et le virage social démocrate droitier opéré en rapport avec les contraintes du système monétaire européen.
Entre 1981 et 1983, j’ai été chargé par la Fédération du PS de reconstituer la section du canton rural dans lequel j’habitais. Je suis alors devenu pendant 10 ans le secrétaire cantonal de cette nouvelle section, forte d’une vingtaine d’adhérents. Durant cette période, j’ai été deux fois candidat aux élections cantonales, et élu comme conseiller municipal d’opposition dans la ville chef lieu de canton. Un important désaccord personnel et politique survenu avec le premier secrétaire fédéral lors de la préparation des cantonales de 1994 m’a conduit à me mettre en retrait du fonctionnement du PS.
Je me suis alors essentiellement consacré à mon activité professionnelle, qui était devenue beaucoup plus prenante entre 1994 et 2004, avec l’ajout de responsabilités dans le cadre du dispositif « I6-25 ans » avec la direction d’une PAIO, et au sein d’une association oeuvrant pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap.
Après mon départ à la retraite, en 2004, j’ai été pressenti par un ami pour revenir au PS en vue d’aider à la constitution d’une liste pour les élections municipales à venir dans la ville de 12000 habitants de l’agglomération rouennaise où je venais de m’installer. J’ai été élu en 2008, mais je me suis rapidement trouvé en désaccord profond avec le maire et ses principaux adjoints, du fait de leur anticommunisme primaire. S’ajoutait à cela des méthodes claniques et autoritaires, tant dans le fonctionnement de la section PS devenu le fan club du maire, que dans celui antidémocratique imposé au conseil municipal. La rupture totale est intervenue en 2013 avec le rejet de la politique sociale libérale de Hollande, de son gouvernement et du PS devenu un banal parti de centre droit. En 2014, je me suis présenté sur une liste soutenue par le Front de Gauche. J’ai adhéré au Parti Socialiste de Gauche (PSG) dès mon retour au conseil municipal, dans l’opposition à la majorité PS. J’étais persuadé que le PSG avait un créneau entre 2013 et 2017 pour tenter de fédérer des militants socialistes sincères. En Seine-Maritime j’ai pu former le seul groupe institutionnel du PSG extérieur à la région parisienne, et participer à l’élaboration du projet pour la France des socialistes de gauche. Malheureusement le développement de ce nouveau parti a été entravé, notamment en raison d’un manque de moyens financiers et d’une quasi absence de médiatisation. L’échéance de 2017 a brisé, du moins momentanément l’élan espéré. Personnellement je reste adhérent du PSG. En tant qu’élu municipal, je participe aussi à un Groupe d’Appui de la France Insoumise (le GA des élus de la Seine-Maritime et de l’Eure). Dans le cadre de ce GA, j’ai participé en septembre dernier à l’organisation de la première Fête Normande des Insoumis, en étant aussi associé au stand de « Militant » dont j’avais proposé la présence qui a d’ailleurs été fort appréciée.
Les projets en cours de réflexion sont centrés sur la démocratie locale.
Avec des camarades de la France Insoumise, du PCF, d’Ensemble et de nombreux citoyens de la société civile (militants syndicaux, associatifs…) nous avons constitué en 2017 une association appelée « Cailly Citoyens », située sur une partie de l’agglomération rouennaise, afin de promouvoir auprès des habitants des quatre communes actuellement concernées des action de solidarité et le soutien à l’engagement solidaire citoyen. Nous voulons aussi nous investir dans les élections municipales de 2020 en accompagnant les citoyens souhaitant s’engager, naturellement dans le respect des valeurs de gauche et antilibérales déclinées dans la charte de l’Association.
Le contexte politique du territoire est le suivant : une présence militante de terrain assez faible. Le PCF maintient des sections locales avec des petits effectifs, la France Insoumise ne dispose que d’un seul Groupe d’Appui avec peu de participants, les autres partis de la gauche antilibérale n’ont aucune structure locale et ne comptent au total que quelques membres.
Deux communes échappent actuellement à la main mise d’un PS jusqu’alors tout puissant sur le territoire, dont une ville avec un maire communiste allié au PS. Dans ces conditions il parait bien évident que ni le PCF ni la FI ne peuvent prétendre à autre chose qu’une présence de témoignage, avec des scores respectifs pouvant être évalués de 5 à 15% au premier tour. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes attachées à promouvoir des listes antilibérales (donc hors présence officielle du PS, mais pouvant inclure des socialistes de gauche) comportant majoritairement des citoyens de la société civile non encartés dans des partis politiques.