La comédie humaine est une littérature universelle, et nul n’est prophète chez soi !
Par Myassa Messaoudi
Il est de mode à Paris d’être tolérant sous certaines conditions. Le racisme n’est pas de peau ou de religion. Il est de la classe sociale qui habite vos mœurs et vos moyens. Tout est magnifique, tout est exotique, sauf la pauvreté qui rappelle à toutes les différences, à toutes les distances.
Mais il existe encore un fil d’excellence qui autorise le bannissement des frontières.
Il est de mode à Alger et d’autres villes aussi d’être intolérant. La pauvreté et le chaos ne sont pas des facteurs de cohésion. L’islamisme marié à la corruption fabriquent l’inquisition, l’outrance et banalisent l’agression. On tolère à peine les fils du pays différents.
Des écrivains que les espaces intellectuels du monde entier se disputent, doivent rappeler qu’ils sont enfants du pays, qu’ils y habitent, que non ils n’ont pas trahi. On se méfie dans mon autre pays de la plume qui écrit à l’étranger. De la plume que le monde salue. On crie encore au complot étranger. A la France qui, peut être, serait encore alléchée.
Pourtant les temps ont changé. Il suffit d’un barbu et d’un corrompu pour dominer une contrée. Plus personne n’envoie de soldats se faire tuer au sol, tant ces deux là excellent en basse besogne.
Je vois certains intenter des procès d’intention à tous ceux qui disent la vérité d’un pays qui se ment depuis des décennies. Comme si le vécu d’une nation, sa misère, ses errements étaient un fond de commerce exclusif qu’il faut barricader. Comme si la géographie devait rendre invisible l’intérêt au pays. Comme si la réussite était une avanie.
Ce procès, bien entendu, on ne le fait pas aux plumes arabophones, pourtant certaines ne vivent pas en Algérie. Même quand elles disent, et avec justesse, tous ce qui heurte sa bonne marche. Ce qui nous obsède c’est l’image qu’on renvoie à l’Europe. Ou plus précisément, celle, que nos dirigeants veulent donner d’eux au nord de la méditerranée. L’opinion des autres pays arabes leur fait une belle jambe.
Au salon du livre qui s’est tenu à Alger, des hordes de lecteurs assoiffés, sont venus saluer leurs écrivains favoris. Kamel Daoud et Yasmina Khadra y étaient adulés. Le peuple ne s’y est pas trompé. Cela m’a consolé de la médiocrité exaspérante d’une prétendue élite, gardienne même si elle s’en défend, d’un ordre crispé et dépassé.
La littérature ne souffre pas les chapelles. Elle dit sous tous les cieux ce qui l’entrave ! Quand vous avez un bon livre entre les mains, l’ethnie ou la croyance de l’auteur vous n’y pensez quasiment plus !
Il est de mode à Paris d’être tolérant sous certaines conditions. Le racisme n’est pas de peau ou de religion. Il est de la classe sociale qui habite vos mœurs et vos moyens. Tout est magnifique, tout est exotique, sauf la pauvreté qui rappelle à toutes les différences, à toutes les distances.
Mais il existe encore un fil d’excellence qui autorise le bannissement des frontières.
Il est de mode à Alger et d’autres villes aussi d’être intolérant. La pauvreté et le chaos ne sont pas des facteurs de cohésion. L’islamisme marié à la corruption fabriquent l’inquisition, l’outrance et banalisent l’agression. On tolère à peine les fils du pays différents.
Des écrivains que les espaces intellectuels du monde entier se disputent, doivent rappeler qu’ils sont enfants du pays, qu’ils y habitent, que non ils n’ont pas trahi. On se méfie dans mon autre pays de la plume qui écrit à l’étranger. De la plume que le monde salue. On crie encore au complot étranger. A la France qui, peut être, serait encore alléchée.
Pourtant les temps ont changé. Il suffit d’un barbu et d’un corrompu pour dominer une contrée. Plus personne n’envoie de soldats se faire tuer au sol, tant ces deux là excellent en basse besogne.
Je vois certains intenter des procès d’intention à tous ceux qui disent la vérité d’un pays qui se ment depuis des décennies. Comme si le vécu d’une nation, sa misère, ses errements étaient un fond de commerce exclusif qu’il faut barricader. Comme si la géographie devait rendre invisible l’intérêt au pays. Comme si la réussite était une avanie.
Ce procès, bien entendu, on ne le fait pas aux plumes arabophones, pourtant certaines ne vivent pas en Algérie. Même quand elles disent, et avec justesse, tous ce qui heurte sa bonne marche. Ce qui nous obsède c’est l’image qu’on renvoie à l’Europe. Ou plus précisément, celle, que nos dirigeants veulent donner d’eux au nord de la méditerranée. L’opinion des autres pays arabes leur fait une belle jambe.
Au salon du livre qui s’est tenu à Alger, des hordes de lecteurs assoiffés, sont venus saluer leurs écrivains favoris. Kamel Daoud et Yasmina Khadra y étaient adulés. Le peuple ne s’y est pas trompé. Cela m’a consolé de la médiocrité exaspérante d’une prétendue élite, gardienne même si elle s’en défend, d’un ordre crispé et dépassé.
La littérature ne souffre pas les chapelles. Elle dit sous tous les cieux ce qui l’entrave ! Quand vous avez un bon livre entre les mains, l’ethnie ou la croyance de l’auteur vous n’y pensez quasiment plus !