Invitée sur ce thème par le groupe d'Alençon de la France insoumise Stéphanie Roza, philosophe, a développé ses thèses lors d'une conférence publique le vendredi 23 octobre.
La gauche peut-elle encore penser la société ?
lnvitée par le groupe d'Alençon de la France insoumise le vendredi 23 octobre pour une conférence publique, Stéphanie Roza, philosophe, a pu développer ses analyses pertinentes sur les reculs majeurs qui affectent les organisations qui se revendiquent de la gauche : méfiance envers la science et les techniques, méfiance envers l'idée d'universalisme et de progrès. Il s'agit de reculs dont l'ampleur n'a pas de précédent dans l'histoire de la gauche depuis la Révolution française.
Elle a contesté les raisons qui justifient actuellement les regroupements par affinité (écoféminisme, féminisme africain...) dues à une approche intersectionnelle qui réduit l'unité à peu de chose mais qui divise les gens alors que des questions transversales essentielles devraient les réunir, comme les conditions sociales d'existence, sans nier pour autant la nécessité de luttes particulières.
Pour la philosophe, il faut une réflexion stratégique qui permette de redonner un espoir fondé sur l'idée de progrès, d'universalisme, d'esprit critique sur des bases rationnelles.
Elle considère en outre que les masses populaires n'ont plus de représentation politique et que la notion de parti, aussi critiquable soit-elle, mérite d'être reprise car un parti sous-tendra un programme politique permettant d'ouvrir des perspectives et le partage d'une vision du monde. Un parti c'est aussi une organisation avec des réunions régulières, des votes, des choix d'orientation. Cela s'oppose en cela aux regroupements éphémères sur des thématiques ponctuelles qui ne permettent pas de partager des idéaux larges et donc une vision du monde.
Les participants ont pu apprécier une conférencière très précise dans ses propos et un débat fourni a succédé à son intervention.
Acheter la gauche contre les Lumières ?
Elle a contesté les raisons qui justifient actuellement les regroupements par affinité (écoféminisme, féminisme africain...) dues à une approche intersectionnelle qui réduit l'unité à peu de chose mais qui divise les gens alors que des questions transversales essentielles devraient les réunir, comme les conditions sociales d'existence, sans nier pour autant la nécessité de luttes particulières.
Pour la philosophe, il faut une réflexion stratégique qui permette de redonner un espoir fondé sur l'idée de progrès, d'universalisme, d'esprit critique sur des bases rationnelles.
Elle considère en outre que les masses populaires n'ont plus de représentation politique et que la notion de parti, aussi critiquable soit-elle, mérite d'être reprise car un parti sous-tendra un programme politique permettant d'ouvrir des perspectives et le partage d'une vision du monde. Un parti c'est aussi une organisation avec des réunions régulières, des votes, des choix d'orientation. Cela s'oppose en cela aux regroupements éphémères sur des thématiques ponctuelles qui ne permettent pas de partager des idéaux larges et donc une vision du monde.
Les participants ont pu apprécier une conférencière très précise dans ses propos et un débat fourni a succédé à son intervention.
Acheter la gauche contre les Lumières ?